L’ouvrage de la Côte d’Essert a été construit entre 1890 et 1892, à l’ouest de la place de Belfort, à 460 mètres d’altitude, à la place d’une ancienne batterie. Ce fort avait vocation à couvrir les flancs du fort de Salbert et du Mont-Vaudois. Il était conçu pour accueillir plus de 250 hommes et occupait une surface de 8 hectares. Bien que destiné principalement à la lutte contre les infiltrations d’infanterie, il accueillait, en plus des quatre canons de petits calibres destinés à cet usage, quatre pièces d’artillerie d’action lointaine agissant notamment sur la route de Lure. 

Cette batterie en terre possédait trois traverses pleines, quatre plateformes de tir et un blockhaus en bois. L’ouvrage de la Côte d’Essert était l’un des premiers ouvrages intermédiaires modernes, entièrement creusé sous roc, ce qui lui permettait de résister aux nouveaux obus. Le béton y était rare car la roche  le remplaçait avantageusement. Seuls étaient bétonnés les coffres de contrescarpe, les casemates défendant l’entrée et les abris sur les dessus. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, l’ouvrage sera complètement ferraillé. Aujourd’hui, le fort appartient à la commune d’Essert. Il est géré par une association, Les Amis du Fort d’Essert, qui le restaure et l’ouvre à la visite à la belle saison.