Construite de 1877 à 1879, la batterie des Roches fait partie des fortifications françaises de l’Est et du môle défensif du Lomont. Elle est établie à 614 mètres d’altitude au bord d’une falaise qui la rendait inaccessible sur ses côtés nord et ouest ; deux fossés creusés sur les côtés est et sud sont dominés par ses remparts. La batterie avait vocation à surveiller la vallée du Doubs, la route de Vesoul à Saint- Hippolyte, les plateaux d’Écot, d’Ecurcey et de Blamont. Elle devait également empêcher le contournement du fort du Mont-Bart par le sud. 

Cette fortification pouvait accueillir jusqu’à 246 hommes. Son armement était renforcé par une batterie d’artillerie annexe. Le fort des Roches communiquait par appareil optique avec le fort du Salbert à Belfort, le fort du Mont-Vaudois à Héricourt et avec le fort du Mont-Bart au sud de Montbéliard. La batterie des Roches fut rapidement dépassée par les progrès de l’artillerie. Elle ne fut pas modernisée comme nombre d’autres forts le furent à partir de 1888. Abandonnée par l’armée, la fortification fut rachetée en 1977 par la ville de Pont-de-Roide qui la restaura. C’est depuis que l’association ASPIR lui donne un nouveau souffle en y organisant des visites de groupes retraçant l’histoire de cette dernière.